Culte de Napoléon

Hier, j'ai regardé "On a tous essayé" avec comme invité Claude Ribbe venu présenté son nouveau livre "Le crime de Napoléon". Pour tous vous dire je n'ai pas lu le livre donc je n'en parlerais pas. Ce qui m'a choqué lors de cette émission c'est la passion que peut susciter Napoléon chez certains chroniqueurs, majoritaires. Claude Ribbe dans son livre (qui est un pamphlet) compare Napoléon à Hitler, et la Shoah avec la traite des noirs. On peut critiquer ce choix mais n'oublions pas que ce livre est un pamphlet et que les pamphlets sont là pour dénoncer, en choquant parfois. La majeure partie des chroniqueurs de l'émission se sont arrêtés à cette comparaison (peut-être maladroite) en n'oubliant le but du roman qui est de dénoncer les crimes de Napoléon (le retour de l'esclavage par exemple). En les écoutant, on pouvait sentir un "culte de Napoléon", "c'était un grand homme", "et les conquêtes ?" "le code civil". Les conquêtes militaires, je dis bravo ! C'est la preuve d'une grande sagesse que t'attaquer d'autres pays. C'est ce que l'on reproche à M.Bush ! Le code civil, magnifique surtout quand on ne le respecte pas. On me fera remarquer un manque de patriotisme, il n'en est rien, je suis patriote si on parle de Jean Moulin, de Victor Hugo, de Rimbaud, de Baudelaire, de Marie Curie, de l'abbé Pierre, de Jean Jaurès mais désolé pas quand on parle de Napoléon. Quand on me dit Napoléon je pense empereur et quand on me dit empereur, je pense à César, Hitler et tant d'autres. Pardon Napoléon ne fait pas parti de ma France.

Comments

[le vieux bonhomm]

Eh bien!
Je ne sais pas si je suis patriote. "Mourir pour la patrie est le sort le plus doux", je crois bien avoir lu ça au cours de ce que mes vieux maîtres nommaient "mes Humanités", mais suis capable de dire que j'adhère à une telle maxime? Je ne sais pas si je suis patriote à l'automne de ma vie. Me sentirais-je patriote si des hordes barbares en feldgrau ou défilant au pas de l'oie déferlaient à nouveau sous mes fenêtres? Peut-être, sans doute....comme mon père en 1940, ou mon grand père en 1914. La patrie n'existe réellement pour moi que lorsqu'elle est violée, souillée ou conquise. Je serais patriote si j'étais irakien, libanais ou tchétchène. Le sentiment patriotique nait en moi en réaction à l'impérialisme, comme il est né en Espagne ou en Prusse face aux conquêtes de ce monstre d'orgueil que fut Bonaparte. Je hais "les missionnaires armés" ( j'ai honte d'emprunter cette formule au sanguinaire Robespierre) qui, sous couvert d'apporter les Droits de l'homme, soumettent et exploitent des peuples au mépris de leur souveraineté!Je hais les victoires du Corse dont les noms salissent nos boulevards et nos ponts: combien de morts pour une plaque d'émail bleu!
A quand un tribunal de la mémoire pour enfin peser le poids des meutres accomplis pour satisfaire la vanités des chefs et couvrir l'incompétence indécente des généraux? Napoléon ne mérite que le mépris car le Code Civil ne vaut pas la vie d'un paysan, fut-il mercenaire des Pouilles ou raflé de Lituanie!Les boulevards des maréchaux qui ceinturent Paris sont des insultes au million de ceux là qui se sont ouverts au "champ d'horreur" (comme disait Brel)et se sont figés, cachés et oubliés, par l'histoire officielle qui exhorte le sentiment patriotique par la geste des héros qui contrôlaient la pensée! Ce soir je ne me sens pas patriote mais ami du genre humain!